La transition en marche

5 compétences sous-cotées pour faire avancer la transition


Le dérèglement climatique et ses conséquences vous inquiètent ? Vous aimeriez pouvoir consacrer votre temps et votre énergie à faire partie de la solution ? Oui, mais, vous n’êtes pas géophysicien ni inventeur de génie… Vous avez pourtant d’autres atouts dans votre manche ! Découvrez les 5 soft skills les plus sous-côtées de la transition sociale et environnementale.

Pour participer activement à faire avancer la transition sociale et environnementale, nul besoin de sortir de Centrale, Polytechnique, ou autre fabrique à ingénieurs-cadres-sup. — Cependant, si vous ÊTES un ou une ingénieure-cadre-sup, ne partez pas tout de suite, on a aussi quelques conseils pour vous !


Pour toutes les autres personnes qui liront ces lignes, il y a : les soft skills, ces compétences “comportementales”, sociales ou culturelles, ces expériences accumulées qui font de vous les atouts indispensables pour réussir la transition de vos entreprises respectives.


1/ La compétence durable : l’engagement


Être un ou une salariée engagée dans le projet d’entreprise est une qualité déterminante. Qu’est-ce que cela dit de vous ? Que vous savez vous projeter à long terme : vous n’êtes pas là parce qu’il y a de la lumière, ou parce que vous aimez la marque de café du coin de pause. Vous êtes toujours là parce que vous avez bâti des projets au sein de l’entreprise et des liens avec vos collègues. Vous vous engagez dans la vie professionnelle comme en amour ou en amitié : avec le cœur, avec passion, et cela vous blesse lorsque vos efforts ne sont pas réciproques. 


Pourquoi cette qualité est un atout pour réussir la transition ? Parce qu’il s’agit d’un chantier de (très) long terme, qui nécessite un engagement dans la durée, ainsi qu’une forte dose de motivation, et de coopération inter-services, inter-entreprises, inter-filières. 


Et si vous êtes un·e salarié·e engagé·e, c’est votre logiciel. Bravo à vous !


2/ La compétence motrice : la curiosité 


Vous aimez comprendre, et vous prenez régulièrement l’initiative de chercher les réponses qui manquent à vos questionnements. On n’a pas besoin de vous rappeler de mettre à jour votre veille, et vous êtes souvent la personne à qui l’on vient poser des questions de contextualisation, d’actualité, de culture générale. 


D’ailleurs, si la situation sociale et environnementale actuelle vous tracasse, c’est probablement parce que vous êtes bien renseigné·e. 


Pourquoi est-ce un atout précieux pour faire avancer la transition dans votre entreprise ? Vous n’avez pas besoin de cette réponse. Vous l’avez déjà. Vous serez évidemment la personne qui tiendra tout le monde informé des dernières publications scientifiques, qui résumera le prochain rapport du GIEC en un powerpoint de 20 diapos animées, surlignant les impacts de ces conclusions sur l’écosystème de votre secteur d’activité. Évidemment. 


Si l’entreprise était un navire voguant sur l’océan, vous en seriez la vigie. Vous avez l’œil ouvert, et le bon.


3/ La compétence “garde-fou” : l’humilité 


L’humilité figure parmi les qualités humaines les plus sous-côtées de tous les temps (source : l’expérience personnelle de l’autrice), et pourtant, elle est et sera indispensable pour pouvoir réussir la transition. C’est grâce à elle que la ou le collègue curieux, décrit au point précédent, est un phare dans la nuit au lieu de n’être qu’un spot gênant, qui aveugle en éblouissant.  


Car entre un collègue qui partage généreusement son savoir, et un monsieur-je-sais-tout insupportable donneur de leçons, la différence tient souvent à cette délicate nuance : l’humilité. 


Si c’est vous, la personne qui amène systématiquement une dose saine de doute dans les discussions qui précèdent les grandes décisions, la personne qui questionne le sens, la pertinence, la proportion des moyens et des objectifs, alors ce sera vous, la personne providentielle de toute équipe engagée dans un projet de transition. 


Chérissez votre don et partagez-le au monde sans retenue.


4/ La compétence socle : l’esprit d’équipe


Seul on va plus vite, mais si on continue à ce rythme, ensemble on va se prendre un mur. Voilà peu ou prou l’un des enseignements à retenir de la dernière publication du GIEC. (NDLR : interprétation généreuse.) 


Mais vous n’avez pas besoin qu’on vous chante les louanges de l’esprit d’équipe : vous respirez collectif, collaboration, synergie, team buildings. Votre partition, c’est une symphonie. Les solos vous ennuient. 


Vous avez redessiné 4 fois les plans des bureaux, pour faciliter les contacts inter-services et développer les interactions “off”. À chaque problème sa “task force” assemblée par vos soins. C’est simple, chez vous, l’esprit d’équipe est une passion, peu importe le maillot. 


Évidemment que cette qualité est un atout incontournable pour réussir la transition sociale et environnementale au sein de votre entreprise ! S’il suffisait qu’un directeur prenne une décision dans son coin et diffuse une note de service en PDF, ça se saurait, non ?


Bien sûr que tout projet de transition va nécessiter une coopération, un effort coordonné dans la durée. Vous êtes, à n’en pas douter, l’homme — ou la femme — de la situation.


5/ La compétence “énergie renouvelable” : la persévérance 


Le Larousse définit l’action de persévérer comme « durer longtemps, en dépit de tout. » Inspirant. 


Pour réussir la transition sociale et environnementale, il va effectivement falloir « durer longtemps », car un tel projet ne peut s’inscrire que dans la durée. Mais il va surtout falloir agir continuellement « en dépit de tout. » 


En dépit des sursauts du monde économique, des secousses géopolitiques, des quintes de toux climatiques… Il va falloir garder les yeux sur l’objectif de (très) long terme, et ne pas se laisser déconcentrer, déconcerter, décourager. 


On dit de la persévérance qu’elle est « la noblesse de l’obstination ». Enfin, c’est l’auteur Adrien Decourcelle qui l’a dit, mais qui connaissait sincèrement son existence ? (Voici pour nos lecteurs curieux). 


Nous saurons nous contenter de l’obstination, avec ou sans noblesse, pour construire ensemble les équipes performantes, capables de mener à bien d’ambitieux projets de long terme, dédiés à faire réussir la transition sociale et environnementale. 


Parce qu’après tout, la magie des “soft skills”, c’est que ce sont des compétences que l’on peut facilement acquérir, développer, au contact de celles et ceux qui les possèdent déjà. 

Et vous, quelles sont pour vous les compétences indispensables et pourtant sous-côtées, lorsqu’il s’agit de construire et mener à bien des projets de transition au sein des entreprises ? Participez à la discussion sur les réseaux sociaux, et inspirez le changement autour de vous !

Cet article a été écrit par imagreen .

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