La transition en marche

Cultiver l’envie d’agir, en 8 questions existentielles


Comment garder la motivation d’agir en faveur de la transition environnementale et sociale, et d’un monde plus juste ? Nos réponses à vos questions existentielles.


Rester motivé·e et inspiré·e pour accompagner la transition environnementale, voire carrément y participer activement, n’est pas tous les jours facile. Il faut bien reconnaître que l’enjeu est de taille, et les raisons de baisser les bras, multiples. Certaines personnes ont l’impression de ne pas être à la hauteur de l’ampleur de la tâche. D’autres, qu’elles sont les seules à faire des efforts. D’autres encore souffrent de burn out militant.


Vous vous sentez concerné·e ? Voici 8 réponses à vos questions existentielles, histoire de cultiver votre envie d’agir. 


Nous avons choisi des questions, plutôt que des affirmations claires, nettes et précises, parce qu’on part d’un constat personnel : les questions, quand on se les pose, aident à se recentrer sur ce qui compte vraiment pour soi… Et puis, parce que lorsqu’on est sur le point de douter, les affirmations convaincues, ça peut complexer ou même filer les chocottes selon le terme scientifique. 


Alors, si vous vous êtes déjà posé ces questions, on ne peut qu’espérer que les réponses ci-dessous vous aideront à retrouver l’envie et la motivation d’agir au service de la transition environnementale.


1/ « À quoi ça sert ? »


Excellente question : à quoi ça sert, tous ces efforts que vous faites, sachant que le premier multimilliardaire venu continuera à multimilliardairiser avec ses jets privés, et ses fusées qu’il peut envoyer dans l’espace juste pour le plaisir de les regarder faire un gros « boum » en explosant ? Tout cela dans la plus grande indifférence vis-à-vis de l’impact environnemental du carburant, des matériaux, des processus de fabrication ?  


Vous êtes là, à essayer de faire des efforts dans votre quotidien, à réduire votre consommation de viande pour n’acheter que des pièces « responsables », vendus par de petits exploitants respectueux de leurs bêtes et de l’environnement, et que fait le ministère de l’agriculture pendant ce temps ? Il veut interdire l’appellation “steak végétal” pour les simili-carnés végétariens. 


Il y a de quoi se trouver insignifiant, au milieu de toute cette pagaille. 


OUI, mais. Chaque geste compte. Les vôtres aussi. Ce n’est jamais inutile. La preuve : l’aéroport d’Amsterdam a annoncé l’interdiction aux jets privés d’atterrir sur son sol, dès 2025. 
Alors, à quoi ça sert ? Quand vous vous posez cette question, rendez-vous sur Instagram pour regarder les reels d’écolo qui réussissent à rendre leur frustration hilarante. Puis, tapez « bonnes nouvelles écologie » sur votre moteur de recherche. Ça va vous requinquer en moins de deux.


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2/ « À quoi je sers ? »


Eh allez, c’est parti pour le syndrome de l’imposteur, on l’avait pas vu venir celle-ci. En même temps, il est vrai qu’un écolo sans syndrome de l’imposteur, c’est comme une ratatouille sans ail : ça existe, mais c’est rare.


Vous pensez peut-être qu’à côté des grands orateurs qu’on voit dans les médias, ou des influenceurs à plusieurs millions d’abonnés, ou des personnalités politiques engagées, vous n’avez aucune pierre à apporter à l’édifice. Mais en relayant les actions des autres, les discours impactants, en prenant des habitudes éco friendly (comme réduire sa consommation de viande et/ou ses trajets en avion par exemple), en discutant avec des gens plus ou moins sceptiques, plus ou moins informés sur le sujet : vous agissez. 


Quand on parle de cause commune, il n’y a pas de petits gestes. Ou plutôt, disons que tous les petits gestes compilés, empilés les uns sur les autres, mènent à de grandes choses. 


Et n’oubliez jamais : le seul truc inspirant chez les climatosceptiques, c’est leur confiance en eux. Prenez exemple sur eux.


3/ « Est-ce que j’ai les moyens d’agir ? »


Bien sûr que vous avez les moyens d’agir. Vous avez très concrètement plusieurs moyens d’agir à votre disposition, dans votre quotidien. Certes, vous n’avez pas dans votre arsenal le moyen d’édicter une loi, ni d’envoyer un car de CRS intercepter de dangereux pollueurs, ni d’installer vous-même une éolienne sur le toit de votre maison. 


Mais sont-ce là véritablement des moyens d’agir à envier ? Vous ne préférez pas pouvoir agir très concrètement dans votre quotidien ? L’indicible satisfaction de réussir à diviser par deux le poids de ses ordures ? La fascination pour les vers de ce compost, que vous pouvez installer dans votre jardin ? 


Alors à la question « est-ce que j’ai les moyens d’agir », souvenez-vous que ce n’est pas la taille des moyens qui compte, mais l’impact des actions que l’on mène. Et selon cette équation, agir à son échelle aura toujours plus d’impact qu’avoir de gros moyens…mais ne rien en faire.


4/ « Qui d’autre agit ? »


Cette question est une excellente occasion de se rappeler qu’effectivement, vous n’êtes pas seul·e ! Et c’est franchement pas plus mal parce que, quand on a une conscience écologique, voire, quand on souffre d’écoanxiété, on se sent parfois plus seul qu’un italien dont la pizza préférée est l’hawaïenne. 


Des initiatives poussent, partout. Rapprochez-vous d’une association de votre ville pour connaître les plus proches de chez vous — et pour rencontrer des gens qui ont les mêmes valeurs que vous : c’est précieux. 


Si vous vous sentez seul·e à agir, vous verrez que vous ne le resterez pas longtemps !


5/ « Combien de temps nous reste-t-il ? »


Si vous avez vu le film Don’t Look Up, et que le parallèle entre la météorite et le réchauffement climatique vous a fait faire une crise d’angoisse, l’autrice de cet article ne saurait vous juger. 


Mais pour de vrai, dans la réalité, même si la situation est critique et qu’il est urgent d’agir, ce n’est pas un compte à rebours. Plus on agit, plus on avance. Plus on avance, plus le mouvement grandit. Plus le mouvement grandit, plus on est rejoint par d’autres. Le tout, c’est de ne rien lâcher. De ne pas baisser les bras. 


Combien de temps il nous reste, nous demandez-vous ? 


Eh bien, il nous reste le temps qu’on se donne. 


Surtout qu’on ne vous a pas attendu : cela fait des décennies que la communauté scientifique informe, que les miliant·es alertent, et que des citoyen·nes agissent.


6/ « Est-ce que j’ai vraiment besoin d’acheter ça ? »


Peut-être bien la question qu’on ne se pose pas assez. Pour les milliardaires écocides, la réponse serait sûrement OUI CAR ÇA POLLUE J’ADORE ÇA, mais vous êtes probablement un poil plus subtil·e que ça. 


Il est important, tout de même, de se dire qu’il est ok de se faire plaisir de temps en temps, entendons-nous, mais regardons la réalité en face. Cet air fryer / ce jean de mauvaise qualité /  ce service de coupes de Champagne à paille intégrée : en avez-vous vraiment besoin ?


Peut-être qu’en prenant réellement le temps de vous poser la question, vous vous rendrez compte que la réponse est oui, et super : foncez !!! Mais peut-être aussi que vous laisserez l’objet sur son étagère dans le supermarché. Et c’est peut-être mieux ainsi.


C’est du Marie Kondo en anticipé ce qu’on vous propose de faire, ni plus ni moins. 


7/ « Quel monde ai-je envie de co-construire ? »


Quand l’angoisse est trop forte, quand vous avez l’impression que rien n’avance, ou tout du moins, pas assez vite, quand vous vous sentez abattu·e et que vous avez l’impression que c’est perdu d’avance, posez-vous, et profitez-en pour vous recentrer. 


Permettez-vous de vous projeter de manière positive. L’art n’a pas beaucoup eu l’occasion de le faire : on soulève une pierre, on découvre 8 films catastrophes dépeignant un univers post-apocalyptique. Mais aucune œuvre cinématographique n’est encore sortie montrant des gens continuer d’être heureux, de vivre, de rire et de s’aimer, dans un monde en transition. Mais vous, vous avez un superpouvoir : votre imagination. 


Réfléchissez : quelles valeurs avez-vous envie de voir primer ? Quel serait votre moyen de transport pour aller au travail ? D’ailleurs, quel travail ? Vous voulez vivre seul·e, en famille nucléaire, ou en communauté ?


8/ « Combien de temps nous reste-t-il ? »


Ah ! Mais ce n’est pas une question, c’est une exclamation ! Et là encore, vous n’êtes pas seul·e. Vous rejoignez même un groupe de personnes de plus en plus nombreuses à trépigner dans les startings blocks. 


Mais n’hésitez pas à préciser l’objet de votre impatience : vous n’avez plus envie d’attendre…quoi ? 


…De trouver du sens dans votre travail ? LIEN 


…De mettre votre carrière au vert ? LIEN 


…D’entamer votre reconversion professionnelle ? LIEN 


Quel que soit l’objet de votre impatience, il ne tient qu’à vous de faire de sa quête une priorité ! 


Et vous, qu’avez-vous hâte de pouvoir changer, dans votre quotidien ou autour de vous ? Partagez vos réponses ! 

Cet article a été écrit par imagreen .

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